Ségolène Royal : "la seule à pouvoir mener le changement"

Publié le par Club Equité

Ségolène Royal, invitée de l'émission de TF1 "J'ai une question à vous poser", le 19 février 2007 à Paris
©AFP - Bertrand Guay

 

 

Ségolène Royal s'est dite lundi sur TF1 "la seule" à pouvoir mener le changement en France, soulignant sa volonté de concilier modernisation économique et justice sociale et récusant toute hausse rapide du Smic à 1.500 euros au nom du "réalisme".

Veste blanche sur robe noire, comme souvent, la candidate socialiste à la présidentielle a dit son souci de "remettre debout la maison France", en agissant "en tant que mère", au cours de l'émission "J'ai une question à vous poser", face à une centaine de Français.

Face à des séries de sondages défavorables, Ségolène Royal s'est dite convaincue d'être "la seule à pouvoir réaliser le profond changement dont la France a besoin". "Je pense être prête", a-t-elle ajouté.

Elle a revendiqué d'être "un peu visionnaire" en matière d'écologie. "Si on m'avait écoutée il y a plus de dix ans, je crois qu'on n'aurait pas le retard que l'on a aujourd'hui", a ajouté Mme Royal.

"Que la famille fonctionne bien, que l'école fonctionne bien, que quand un jeune a une qualification et une formation, il trouve un travail et qu'il soit correctement rémunéré, que les gens soient sécurisés dans leur emploi", a lancé la candidate.

Mais elle n'a pas détaillé le mode d'emploi. A propos des banlieues, elle a affirmé qu'elle dirait "avec beaucoup de précision comment (elle allait) empoigner cette question-là, y compris en tant que mère". En matière de santé, elle a prôné "des états généraux".

Ségolène Royal, invitée de l'émission de TF1 "J'ai une question à vous poser", le 19 février 2007 à Paris
©AFP - Bertrand Guay

 

A un handicapé, atteint de sclérose en plaques, qui se plaignait de la lenteur de prise en charge des maladies évolutives, Ségolène Royal a répondu que "cette question-là sera réglée", sans dire comment.

Sur une augmentation rapide du Smic à 1.500 euros bruts, elle s'est montrée moins assurée que lors de la présentation de son programme, le 11 février à Villepinte, où elle l'avait alors promise pour "le plus tôt possible". Mme Royal a indiqué que le salaire minimum atteindrait ce niveau "en cinq ans" car il faut "être réaliste". "Je ne veux promettre que ce que je peux tenir". "Si nous pouvons aller plus vite, nous irons plus vite", a-t-elle ajouté.

Comme à Villepinte, la députée des Deux-Sèvres a affirmé qu'elle voulait être "la présidente de la France qui entreprend, qui réhabilite l'esprit d'entreprise".

Refusant "d'opposer entreprises et salariés", Mme Royal a estimé qu'il y a en France "un potentiel considérable dans la capacité d'entreprendre". L'aide aux entreprises doit être "du sur-mesure" car "les aides uniformes, qui sont les mêmes pour les grosses et les petites entreprises, ne sont pas justes", selon elle.

Ségolène Royal a repris le thème, très "blairiste", d'une "société de la responsabilité", récusant "une société de l'assistanat". "C'est du donnant-donnant", a-t-elle dit en soulignant qu'il fallait être "juste et en même temps exigeant" avec les demandeurs d'emploi. "La dignité, ce n'est pas d'être assisté".

La présidente du Poitou-Charentes s'est prévalue d'être "une personne qui parle clair". "Certains se moquent de moi: ce n'est pas de la politique. Mais si, c'est de la politique!", a-t-elle lancé.

Elle a défendu la réorganisation de son équipe de campagne, qu'elle doit annoncer jeudi, au nom de sa "façon moderne de gouverner" passant par "l'écoute permanente". "J'entre dans une nouvelle phase. C'est l'occasion pour moi de donner de la visibilité à tous ceux qui travaillent avec moi", a ajouté la candidate socialiste.

 

Source: AFP

Publié dans La revue de presse

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